Compte rendu de la réunion d'octobre 2021
- Daniele Baudier
- 30 oct. 2021
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 déc. 2021
Association Orchidée 17
Mairie de Breuillet 28 rue du centre
17920 BREUILLET
2021
Tél. : 06 95 83 40 51
Courriel : p.anglard@hotmail.fr viole;e.frantz@free.fr
Newsletter n° 2 octobre
Cher(es) ami(es) orchidophiles, bonjour,
Après vingt mois d’existence, et dix-huit mois d’absence associative voilà notre association qui prend un bon départ, avec une première réunion en cette année 2021. Les périodes de confinement ont été bénéfiques pour nos orchidées, nous avons pu leur consacrer plus de temps pour les dorloter. Notre première réunion d’association en septembre nous a permis d’échanger de vive voix de nos réussites et de nos difficultés à cultiver nos protégées et c’est avec plaisir que nous avons accueilli de nouveaux adhérents.
Nous voici dans la dernière ligne droite avant l’inauguration de notre première exposition du 22 au 24 octobre. Période très excitante, pour notre jeune association qui mobilise l’attention et l’énergie de chacun. Cette exposition est une opportunité pour les amateurs comme pour les collectionneurs avertis et passionnés de rencontrer et de dialoguer avec les producteurs. Au cours de cette exposition, nous aurons le jugement des Orchidées par des juges nationaux qui récompenseront les plus beaux spécimens des professionnels et aussi des amateurs.
Autour des orchidées, nous accueilleront aussi des producteurs de tillandsias, de plantes carnivores et un artisan de bijoux réalisés avec des fleurs d’orchidées. La prochaine réunion des adhérents se déroulera le 16 octobre à partir de 14h30, elle reste ouverte à tous les passionnés ou futurs passionnés. N’hésitez à nous rencontrer...
Philippe Anglard Puis passe la parole à Violette Frantz qui nous présente la culture des Cymbidium.
Le genre Cymbidium
Les Cymbidium sont cultivés en Chine depuis plus de 2500 ans, mais son genre n’a été
décrit qu’en 1799 par un botaniste suédois Olof Swartz.
Avec une aire de répartition très vaste, du sud-est de l’Asie au Japon, en Indonésie et au Nord de l‘Australie, les Cymbidium se développent dans des habitats et des climats très diversifiés. Ils poussent au bord de la mer et jusqu’à des altitudes de 3000 m. Ils vivent aussi bien en forêts tropicales, chaudes et humides toute l’année qu’en forêts de montagne, chaudes et pluvieuses l’été, sèches et froides l’hiver.
A ces variations climatiques s’ajoutent des modes de vie variables ; ils peuvent être épiphytes, terrestres ou lithophytes.
Les Cymbidium possèdent des pseudobulbes plus ou moins gros surmontés de feuilles persistantes. Ces feuilles sont linéaires et longues de 20 cm à plus d’un mètre. Les inflorescences partent de la base des pseudobulbes. Elles peuvent être érigées ou pendantes. Elles se composent d’une ou plusieurs fleurs parfois odorantes, assez souvent larges, avec un label trilobé.
Les milliers d’hybrides artificiels de ce genre créés par les horticulteurs font le bonheur des fleuristes et des amateurs. Ces plantes, généralement de taille moyenne, produisent durant presque 2 mois de nombreuses fleurs cireuses aux couleurs modulables. De plus, ces hybrides supportent très bien notre climat.
Il y a trois groupes climatiques de culture pour les Cymbidium :
Culture en serre chaude
Culture en serre tempérée

Culture en serre froide
Les Cymbidium de serre chaude
Ce sont très souvent des épiphytes defaibles altitudes de l’Inde, du Sud de la Chine, de la péninsule indochinoise,d’Indonésie, de Malaisie et du Nord de l’Australie. Pour la Malaisie, certaines espèces vivent jusqu’à 2500 md’altitude. Les espèces de ces régions se développent en forêts tropicales plus ou moins humides sur des arbres isolés ou sur des arbres dans des plantations. Certaines sont lithophytes et vivent en plein soleil.
Parmi les Cymbidium de serre chaude, citons les espèces suivantes : aloifolium, atropurpureum, bicolor, borneense, dayanum, elongatum, finlaysonianum et madidum. Deux espèces australiennes, canaliculatum et suave,

appartiennent aussi à ce groupe et demande une période semi-repos avec beaucoup de lumière l’hiver. Température inférieure à 30°C l’été pas en dessous de 18°C l’hiver. Lumière intense sans soleil direct au printemps et en été. Si la température est au moins de 18°C la nuit, ces Cymbidium peuvent être mis en extérieur sous une ombre moyenne. Les arrosages seront réguliers pour maintenir le compost humide,surtout en période végétative et de floraison.
Les Cymbidium de serre tempérée

La plupart de ces espèces sont originaires du Japon, du sud de la Chine, du Népal et du Nord de l’Inde.
Généralement terrestres, elles vivent en forêts denses ou clairsemées, souvent assez humides près de la mer dans les régions tempérées du Japon et de 2000 m et parfois 3000 m d’altitude dans le sud de la Chine et au Nord de l’Inde. Dans ces régions, les saisons pluvieuses et sèches sont bien marquées
Parmi les Cymbidium de serre tempérée, citons les espèces suivantes : cyperifolium,
devonianum, ; floribundum, faberie, macrorhizon et sinense. Quelques espèces de ce groupe comme ensifolium et lancifolium, ont une aire de répartition étendue dans la zone tropicale.
Températures minimales hivernales de 10°C. Placer les Cymbidium de ce groupe à l’extérieur sous un ombrage moyen du printemps à l’automne.
Les Cymbidium de serre froide
Ces espèces vivent dans l’Himalaya indien et népalais jusqu’aux montagnes du sud-ouest
de la Chine et de la péninsule indochinoise à des altitudes comprises entre l200 et 2800 m.
Ce sont souvent des épiphytes de forêts de montagne ou des lithophytes. Les climats sont nettement saisonniers chauds et humides l’été, froids et sec l’hiver. Les plantes épiphytes vivement surtout sur les grosses branches des arbres parmi les fougères et les mousses, ainsi que dans les fourches des arbres, où elles trouvent un humus épais.
Durant la saison sèche et froide, ces sites contribuent à les protéger des quelques gels tardifs qui surviennent parfois en mai, juste en fin des floraisons qui s’étalent de décembre à mai.
Parmi les Cymbidium de serre froide, citons les espèces suivantes : cochlearum, elegans, insigne, iridioides, lowianum, parishii, tracyanum et wilsonii. Comme le groupe précédent, certaines plantes, telles eburneum, erythrostylum, astersii, roseum, sigmoideum et tigrinum ont une aire de répartition plus large et demandent un plus de chaleur.
Ces Cymbidium peuvent passer l’année en extérieur si la température courante hivernale est d’au moins 5°C. De brèves passages entre 0 et – 3°C seront tolérés si le temps est au sec.
Il faut remarquer que la plupart des Cymbidium horticoles se cultivent en serre froide. Si vous connaissez le nom de l’hybride, une vérification des conditions de culture des parents peut être très utile.
Résumé de la culture des Cymbidium
Lumière : tous les Cymbidium exigent beaucoup de lumière sans soleil direct.
Hydratation : le substrat doit être maintenu humide par arrosages réguliers. Il faut observer 3 à 4 semaines de légère sécheresse après la maturité des pseudobulbes pour favoriser la floraison.
Fertilisation : l’emploi d’engrais est indispensable régulièrement et plus important en été.
Substrat de rempotage : il sera composé de 2 parts d’écorce de pin moyenne, d’une part de terreau de feuilles de chêne, d’une part de tourbe blonde et d’une demi part de billes d’argile.
Rempotage : les Cymbidium souffrent de voir leurs racines dérangées. Aussi le rempotage se fera tous les deux à trois ans selon l’état du compost. On en profitera pour diviser les grosses mottes et les replacer dans des pots adaptés.
Température :
Les conditions de température dépendent des trois groupes vus précédemment :
Groupe 1 : les Cymbidium épiphytes des forêts tropicales (serre chaude).
Groupe 2 : les Cymbidium terrestres des forêts humides (Japon) jusqu’à 3000 m d’altitude (serre tempérée).
Groupe 3 : les Cymbidium épiphytes ou lithophytes des forêts d’altitude entre 1200 et 2800 m. (serre froide).
Origines Température diurne Température nocturne Ecart jour/nuit
Groupe 1 (serre chaude)18 à 29° C16 à 28° C2 à 5°C
Groupe 2 (serre tempérée)18 à 25° C13 à 16°. C5 à 10°C
Groupe 3 (serre froide)15 à 30° C5 à 20° C. Au moins 10°C
Les plantes des amateurs
Philippe : Oncidium Sharry Baby en fleurs
Katy : Paphiopedilum lowii et Miltonia candida var. Grandiflora Valentine et Maxence : Zygopetalum
• Alain : Tolumnia sur plaque (2ème floraison dans l’année)
A vos agendas
Nos prochaines réunions se dérouleront dans la salle de réception au-dessus de la Mairie de Breuillet à partir de 14h30 :
Samedi 16 octobre – Thème : la culture des Paphiopedilum par Philippe Anglard
Samedi 20 novembre - la culture des Restrepia (petites orchidées faciles) par Jacques Fernandez
Samedi 19 février 2022 : les ravageurs que l’on rencontre dans la culture des orchidées par Philippe Anglard
Samedi 23 avril les Orchidées de nos jardins par Violette Frantz Mai/juin visite de serres et sortie botanique pour voir in situ des
orchidées indigènes (dates non arrêtées).
Samedi 8 mai : Troc plantes à Breuillet, nous y tiendrons un stand comme en 2021
Samedi 24 septembre : les maladies que l’on rencontre dans la culture des orchidées par Philippe Anglard
Du 21 au 23 octobre 2022 – 2ème exposition d’orchidées à Breuillet
Samedi 19 novembre – La culture des Pleione ou les orchidées de bord de
fenêtre par Violette Frantz
Trucs, astuces et partage d’expériences... Quelques définitions
Décoction : c’est une opération qui consiste à extraire les principes actifs d’une plante en les faisant bouillir. Elle s’applique généralement aux parties les plus dures des plantes comme les racines, les graines, l’écorce et le bois.
Le tout est porté ébullition et maintenu à température pendant un temps variable, généralement entre deux et quinze minutes. A la fin on laisse tiédir et on filtre le liquide à l’aide d’une passoire.
Macération : il suffit de laisser tremper un aliment dans un composé alcoolique fort, dans de l’huile ou dans de l’eau froide pendant un temps défini pour en extraire les parties solubles.
Purin : la base d’un purin est constitué par la fermentation dans de l’eau d’une ou de
plusieurs plantes reconnues pour leurs actions reconstituantes. Les purins sont avant
tout des fertilisants. Ils recèlent de bonne quantité d’oligoéléments, de phytohormones
et de vitamines. Ils contiennent aussi de l’azote, du phosphore et du potassium en
quantité variable selon les plantes utilisées. Comme ces éléments sont en grande partiesolubles et directement assimilables par les végétaux, les purins devraient être utilisés comme fertilisant d’appoint pour compléter la fertilisation de nos orchidées. L’utilisation des purins peut se faire par vaporisation sur les feuilles ou appliquée sur le compost. Pour la vaporisation foliaire, on ajoute quelques millilitres de savon à vaisselle pour que le purin adhère aux feuilles.
On peut aussi traiter les plantes en continu, en plaçant les purins plus dilués dans l’eau d’arrosage. C’est la fertigation (fertilisation + irrigations). Evitez d’applique sur les feuilles quand la température dépasse 26° C. Attention aux bactéries et champignons que le purin peut transmettre.
Quelques recettes...
Solutions biologiques contre les pucerons, acariens et cochenilles :
Allium (ail, poireau, oignon) : la plupart des activités pesticides liées aux allium sont dues aux substances volatiles dérivées des acides aminés, libérées lors de la destruction des cellules.
Recette : 100 g d’ail broyé macéré 12 h dans 2 cuillerées à soupe d’huile de lin ou de paraffine. Verser 1 litre d’eau de pluie et filtrer, attendre une semaine. Pulvérisder dilué à 5 % contre les pucerons, les acariens et les cochenilles.
L’ortie : riche en sels minéraux et oligoéléments, peut être utilisé en purin. Il est efficace en activateur de croissance et contre les insectes tels que les pucerons.
Recette : faire macérer dans 1 litre d’eau 100 gr de feuilles d’ortie hachées. Au bout d’une quinzaine de jours, filtrer la macération. Faire bouillir pour éviter le développement des bactéries et des champignons. L’utiliser en dilution à 10 %.
Du coté littérature :

Orchid addict vient de paraître aux Editions Ulmer. Romain Maire, alias @romain.orchids sur Instagram, ouvre la porte de son intérieur et sur sa passion pour ces merveilles végétales que sont les orchidées.
Riche de 15 années de culture, il distille au sein de cet ouvrage conseils et bonnes pratiques pour faire en sorte que nos compagnes fleuries s’épanouissent, quelles que soient leurs conditions de culture.
Prochaines expositions d’orchidées :
Les 1-2-3 octobre à 15 mn de Narbonne (11) Abbaye de Fontfroide – route départementale 613 – 15ème Festival international des Orchidées.
Les 8-9-10 octobre à Andernos (33), 11, esplanade du Broustic – organisée par Orchidée 33.
Les 22-23-24 octobre – à Breuillet (17), Salle multiculturelle – La Chênaie – allée des sports (voir l’affiche jointe) – organisée par Orchidée 17.
Les 22-23-24 octobre- à Verneuil en Halatte (60) au Manoir Salomon de Brosse – organisée par Orchidée 60.
11-12 décembre aux Antilles de Jonzac (17) – organisée par la SFO/PCV.
L’équipe Orchidée 17
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